
Cette première conférence marque une nouvelle étape dans la dynamique de coopération impulsée par Mme FIORASO et son homologue marocain, M.Lahcen DAOUDI, pour bâtir une Europe des deux rives pour l’enseignement supérieur et la recherche, ouverte sur l’Afrique subsaharienne. Cette coopération a conduit à la signature d’une dizaine d’accords stratégiques au cours des 12 derniers mois, en présence des chefs d’Etat et de Gouvernement. Cela illustre la démarche de “Méditerranée de projets”, réaffirmée par le Président de la République à l’occasion de son discours à la XXIème conférence des ambassadeurs, le 27 août dernier
L’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, enjeux centraux de la coopération en Méditerranée occidentale
Lors de cette première conférence, les dix ministres ( France, Espagne, Italie, Malte, Portugal, Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) ont réaffirmé l’importance de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour le développement économique de la région euroméditerrannée, pour l’emploi des jeunes.
Ils ont débattu concrètement des opportunités de renforcer à haut niveau la coopération scientifique bilatérale et multilatér ale, en s’appuyant sur le programme européen pour la recherche et l’innovation, Horizon 2020 (2014-2020). Ils ont réaffirmé leurs priorités communes : faciliter la transformation des connaissances en produits et services innovants, principal levier de compétitivité et de croissance.
Une méthode et un agenda de mise en œuvre, encadrés par un comité de suivi, ont été définis. Les principaux volets d’action concernent la mutualisation de savoir-faire en matière d’ingénierie de projets (projets collaboratifs d’Horizon 2020), la formation et la mobilité croisées d’étudiants, d’enseignants-chercheurs et de chercheurs, l’accès aux infrastructures de recherche, les jumelages institutionnels, en particulier la création et l’exploitation conjointe de laboratoires et de plates-formes communs.
Parmi les instruments identifiés, la ministre a réaffirmé son plein soutien au principe de l’initiative intergouvernementale sur la coopération euro-méditerranéenne « PRIMA » (Partnership in Research and Innovation in the Mediterranean Area), qui rassemble les pays des rives sud et nord de la Méditerranée, dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de la santé et de l’agronomie, projet qui devrait être soutenu par Horizon 2020.
La mobilité en Euro-Méditerranée, objectif prioritaire
Le renforcement des partenariats entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche sera également facilité par la montée en puissance du programme européen de mobilité « Erasmus plus » dont le budget augmente de 30 % à partir de 2014, en continuant d’accroître le potentiel de mobilités pour les filières professionnelles et technologiques.
A cet égard, la ministre s’est également félicitée de la montée en charge du projet d’Institut de technologie et d’architecture euroméditerranéen (INSA international), en partenariat avec l’Université euro-méditerranéenne de Fès. Cette initiative, dont les bases ont été officialisées lors de la visite du Président de la République à Rabat, le 4 avril dernier, se construit en partenariat avec les meilleurs établissements d’enseignement supérieur des pays du Dialogue 5 + 5. Elle porte l’ambition de s’étendre à l’Afrique subsaharienne de façon à contribuer à son développement, et à l’ouverture potentielle de nouveaux marchés. Les premières actions, à titre pilote, sont attendues pour 2014 (cycle de master international en formation continue).