Multiplier les partenariats productifs, telle est la mission de l’Alliance numérique franco-tunisienne présentée ce mercredi à Paris par la ministre française du Commerce extérieur, Mme Nicole BRICQ, et le ministre tunisien des Technologies de l’information et de la Communication, M. Mongi MARZOUK.
Le numérique, une priorité partagée
Le développement de l’économie numérique est une priorité partagée par la France et la Tunisie : le secteur contribue à près de 25% de la croissance du PIB dans les deux pays et concerne à la fois leur marché intérieur et leur commerce extérieur.
Nicole BRICQ s’est exprimée sur l’offre française en matière de TIC et a présenté Bruno BONNELL, président de Robopolis et récemment nommé fédérateur de l’initiative « Mieux communiquer ». Mongi MARZOUK a exposé l’ambition de la Tunisie de devenir une véritable plateforme numérique d’ici 2018, le pays disposant déjà de près de 13000 diplômés par an dans le secteur.
Des acteurs privés et publics français et tunisiens à la conquête des marchés internationaux
Créée le 5 juillet 1013 par un Accord co-signé par les deux ministres en présence du président de la République française, l’Alliance numérique franco-tunisienne lance une dynamique partenariale de co-production. « Il faut de la proximité virtuelle mais aussi physique et des échanges multiples » a fait remarquer Imed AMMAR, directeur général de l’entreprise tunisienne Cynapsys, spécialisée dans l’ingénierie informatique.
Une vingtaine de partenariats ont déjà été signés entre des entreprises françaises et tunisiennes, dans les domaines tels que l’assistance technique, la E-formation, la E-santé ou encore l’information géographique.
Très compétitives et dotées d’une grande expertise, ces unités de production mixtes franco-tunisiennes sont en capacité de répondre conjointement aux appels d’offre internationaux sur des projets numériques, notamment sur les marchés arabophones et francophones. « La co-production, c’est aller ensemble sur les nouveaux marchés, là où il y a de la croissance » a souligné un intervenant.
Ces unités concernent tant les acteurs, notamment les entreprises, centrés sur le numérique, que ceux qui utilisent le numérique dans leurs activités (technologies de l’information et de la communication, recherche scientifique, données ouvertes, E-administration, etc.). Mohammed JEMAI, président de l’Association des Chefs d’Entreprises des Pôles Technologiques (ACEPT) en Tunisie, a déclaré que l’« idée de l’Alliance, lancée il y a trois mois, est extraordinaire pour nous. Autour de cette table, nous appartenons tous à deux cultures et souvent, deux nationalités ».
Egalement présents, certains acteurs publics comme l’Institut des Mines, dont le partenariat avec l’université Esprit de Tunis vise à former près de 12 500 ingénieurs en informatique, ont insisté sur l’importance des projets de coopération numérique. Alexandre QUINTARD KAIGRE, d' ETALAB, service du premier ministre en charge de l’ouverture des données publiques a également présenté ses actions en matière de données ouvertes et s’est entretenu avec le ministre MARZOUK sur des possibilités de partenariats avec la Tunisie.
Le Premier Rendez-vous de l’Alliance numérique s’est traduit par un véritable succès avec la signature de 5 nouveaux partenariats en présence des deux ministres.
L’Alliance numérique franco-tunisienne, qui s’appuie sur des équipes en France et en Tunisie, prévoit la concrétisation de plusieurs dizaines d’accords par an, devant générer plusieurs milliers d’emplois pérennes, à terme, dans les deux pays. Elle se veut un levier de croissance économique et d’emploi.
