Renforcement de la coopération euro-méditerranéenne dans le domaine des transports dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée
Donnant suite à la première Conférence ministérielle de Marrakech en décembre 2005, qui prévoyait la mise en œuvre d’un Réseau Euro-Méditerranéen de Transport multimodal intégré et s’était conclue par l’adoption d’un Plan d'action régional sur les transports (PART) pour la période 2007-2013, les ministres des Transports des pays membres de l’UpM se sont rassemblés à Bruxelles avec pour objectif d’accroître la coopération transméditerranéenne dans ce domaine.
Au cours de la réunion, les ministres ont pu établir un bilan des mesures prises à Marrakech notamment à travers le rapport d’évaluation du PART 2007-2013. Des lignes directrices et des orientations prioritaires pour le PART 2014-2020 ont aussi été présentées et serviront à la réalisation du Réseau multimodal de transport trans-méditerranéen.
Un protocole d’accord a été signé entre le Secrétariat de l’UpM, le Centre d'Etudes des Transports pour la Méditerranée Occidentale (CETMO) et le Groupe des ministres des Transports de la Méditerranée occidentale (GTMO (5+5)) en vue d’atteindre leurs objectifs communs dans ce domaine, et d’identifier les synergies et les moyens concrets de collaboration.
Les transports : un sujet prioritaire et des projets concrets pour les Pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM)
Le domaine des transports en Méditerranée concerne aussi bien les flux maritimes qu’aériens, ferroviaires et autoroutiers.
Avec près de 20 % de pétroliers et 30% de navires marchands circulant dans la région, l’émergence de l’activité portuaire dans les Pays du sud et de l’est de la Méditerranée (PSEM) semble évidente. Cependant, la question de la sécurisation des flux, du manque de liaisons entre les côtes et l’hinterland ainsi que la concurrence des grands hubs européens freinent considérablement la mobilité des biens mais aussi des personnes au sud de la Méditerranée.
Selon le Ministre français des transports, Frédéric CUVILLIER, « les infrastructures et les interconnexions de transport sont essentielles pour le développement économique et l’intégration régionale de toute la méditerranée. Il est temps aujourd’hui de développer la « Méditerranée de projets».Celle-ci contribuera à l’intégration économique que nous concevons sur la base de relations équilibrées fondées sur le co-developpement ».
Fatallah SIJILMASSI, Secrétaire général de l’UpM a également insisté, dans son allocution aux ministres, sur la nécessité de créer un système de transport entièrement connecté et interopérable, qui jouera le rôle de facteur fondamental pour l’intégration régionale.
Répondant à une véritable volonté politique de la part des Etats membres, le secrétariat de l’UpM à labellisé et soutenu depuis 2010 plusieurs projets, dont les 4 suivants :
- Compléter la partie centrale de l’axe autoroutier transmaghrébin (un segment de 22 km longeant la frontière entre l’Algérie et le Maroc et un segment de 80 km bordant la frontière entre l’Algérie et la Tunisie)
- LOGISMED-TA, couvrant les activités de formation pour le développement d’un réseau de plateformes logistiques euro-méditerranéennes, et lancé en juin 2013
- ISMED, qui promeut la sécurisation et le développement des investissement privés et publics en Méditerranée
- L’extension du réseau ferroviaire national jordanien (le « corridor nord-sud » de la frontière syrienne au port d’Aqaba sera au centre de ce projet).
Ces projets sont en partie cofinancés par la Commission Européenne, représentée à la conférence par Stefan FÜLE, la Banque Européenne d’Investissement, également représentée par son vice-président Philippe de FONTAINE-VIVE et le Fonds de transition du Partenariat de Deauville.
Enfin, la déclaration ministérielle qui a clôturé la conférence de Bruxelles, a acté la prochaine Conférence ministérielle de l’UpM sur le Transport, prévue pour 2016.