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Visite en France du Chef de gouvernement tunisien, Mehdi JOMAA

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© Espace Manager
29/04/2014
Le Chef de gouvernement tunisien, Mehdi JOMAA, était en déplacement officiel en France les 28 et 29 avril 2014. Il a placé sa visite sous le signe de la coopération franco-tunisienne renforcée et a notamment déclaré : « La Tunisie est une start up, il faut y croire et investir ».

M. Mehdi JOMAA a été reçu par le Président de la République, François HOLLANDE, par son homologue français, Manuel VALLS, par le ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Laurent FABIUS, par le Ministre de l’Economie, du Redressement Productif et du Numérique, Arnaud MONTEBOURG, ainsi que par le Président de l’Assemblée nationale, Claude BARTOLONE.
 
Ces deux jours de visite officielle ont permis à la délégation tunisienne de renforcer la coopération bilatérale et le partenariat économique avec la France, de présenter les priorités d’action du gouvernement tunisien et de rassurer les investisseurs français et tunisiens quelques mois seulement après l’adoption de la nouvelle Constitution tunisienne du 26 janvier 2014.
 
La visite de la délégation tunisienne a également été marquée par la réunion du Conseil des chefs d’entreprises France-Tunisie le 29 avril 2014, au siège du Mouvement des entreprises de France (Medef) International à Paris, en présence de Pierre GATTAZ, Président du Medef, de nombreux entrepreneurs français et d’une délégation de chefs d’entreprise tunisiens menée par Ouided BOUCHAMAOUI, Présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). 
 
Le soutien de la France au développement économique de la Tunisie
 
A l’occasion de son entretien avec Mehdi JOMAA, Laurent FABIUS a rappelé le soutien français au gouvernement tunisien pour relever les défis politiques, économiques et sécuritaires de la dernière phase de la transition démocratique tunisienne.
 
Par ailleurs, au cours d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre tunisien, le 29 avril 2014, François HOLLANDE a affirmé le soutien de la France non seulement « au processus qui est en cours et qui relève d’abord des Tunisiens, mais aussi le soutien de la France au développement économique, aux projets de développement et pour mettre la Tunisie sur la voie de la croissance durable ». Il a notamment rappelé que la France était le premier investisseur étranger en Tunisie, qu’elle était liée à ce pays pour des raisons qui tiennent à l’Histoire, à la culture et à la langue et que 1300 entreprises françaises y sont installées, soutenant que « le développement de la Tunisie est aussi un intérêt pour la croissance française ». Au-delà de la relation France-Tunisie, il a encouragé l’action initiée avec ses partenaires européens en faveur des investissements en Tunisie et, de façon plus large, a soutenu le « lien entre l’Europe et le Maghreb ».  
 
Relancer l’investissement et « croire en cette nouvelle Tunisie très ambitieuse »
 
Au Medef, Mehdi JOMAA était entouré de son ministre de l’Enseignement supérieur et des Technologies de l’information et de la communication et de son ministre du Tourisme, de son Secrétaire d’Etat chargé du développement et de la coopération internationale et enfin de l’Ambassadeur de Tunisie en France, S.E. M. Adel FEKIH. Le Chef du gouvernement et son équipe ont exposé les priorités d’action sur lesquelles travaillent actuellement le gouvernement tunisien. Deux orientations principales du gouvernement en sont ressorties : la simplification du cadre légal pour faciliter l’installation des entreprises européennes et la création d’emplois dans le secteur privé.  
 
Mehdi JOMAA a souligné qu’il était de la plus grande importance, en cette période de transition, de redynamiser l’entrepreneuriat et d'inciter les jeunes à innover et à créer. Il a présenté la Tunisie comme « un réservoir de compétences très profitable pour les entreprises locales et étrangères ».
 
Il a invité les chefs d’entreprises français à investir massivement en Tunisie et à croire en ce pays qui a su surmonter les défis politiques par la voie du dialogue et qui a su faire preuve de résilience face aux crises européennes et aux difficultés liées à la situation en Libye. Le Chef du gouvernement tunisien a ainsi adressé un message de confiance aux entreprises françaises, assimilant la Tunisie à une start-up démocratique. Il a, en outre, confirmé le positionnement de la Tunisie en hub, à la croisée des mondes européen, maghrébin et africain.
 
Le Medef et l’UTICA ont appelé à « mettre en place une véritable alliance entre les entreprises tunisiennes et françaises ». Selon la dirigeante du patronat tunisien, « cette alliance permettrait une meilleure intégration sur le marché international ». Parmi les secteurs concernés, les secteurs innovants présentent, selon elle, un véritable potentiel de partenariat tuniso-français et les exemples de ce type de partenariats prospèrent déjà à un rythme important.
 
Les Technologies de l’information et de la communication ont, à ce titre, été présentées comme un « levier de croissance » prioritaire pour la Tunisie et caractérisées par une dynamique de modernisation de l’administration et d’institution de l’e-gouvernance.
 
Ce cadre de travail correspond exactement aux objectifs de l’Alliance franco-tunisienne pour le numérique, incubateur de partenariats sur le numérique entre entreprises publiques ou privées, tunisiennes et françaises.
 
Les membres du gouvernement tunisien ont notamment évoqué les secteurs du tourisme, de l’agriculture et de l’énergie. En ce qui concerne l’agriculture, il a été mentionné qu’il fallait « élaborer une vision et une stratégie agricole » et réorganiser les filières agricole et agroalimentaire. Quant à l’énergie, l’objectif est de recadrer la politique énergétique et de diversifier les sources. Les défis dans ce secteur sont à la fois l’exploration des sols et la maîtrise de l’énergie par la réduction des subventions et l’investissement dans les énergies renouvelables. Le rôle de hub énergétique de l’Algérie et de la Libye pour l’Europe a, par ailleurs, été souligné.
 
 
De manière générale, les communautés d’affaires française et tunisienne ont semblé se retrouver dans les réponses apportées par le gouvernement de transition tunisien, en partie issu du monde privé. Le message de confiance adressé à cette occasion aux investisseurs a constitué un pas favorable vers la consolidation de partenariats entre la France et la Tunisie. C’est dans ce contexte que se tiendra en septembre prochain une Conférence des Amis de la Tunisie dont la France sera partie prenante. Cette Conférence aura pour thème « Investir pour la Tunisie ». Elle réunira les bailleurs financiers et les institutions internationales et aura pour objectif de mobiliser les investisseurs à soutenir des projets porteurs pour la Tunisie.

France
Tunisie
Date de mise à jour : 07/05/2014